Aromathérapie: calmer l'hypertension liée au stress

28 décembre 2015

Les maladies cardiovasculaires et l’hypertension artérielle (HTA) sont l’un des premiers problèmes de santé publique en Occident. Les facteurs sont multiples et bien souvent difficiles à juguler. Toutefois, sur l’un d’entre eux, le stress, les huiles essentielles peuvent agir. Voici comment retirer le meilleur des actifs aromatiques pour combattre cette pathologie.

Le plexus cardiaque qui se resserre, le cœur qui s’emballe, des sensations de palpitations ou d’arythmies, des oppressions thoraciques qui diminuent l’amplitude respiratoire, des maux de tête et des vertiges parfois fréquents, une tension nerveuse intérieure qui altère le sommeil… Autant de signaux qui évoquent un état de stress et une tension artérielle anormalement élevée. Or la tension est un indicateur essentiel de bonne santé, en renseignant sur la force qu’applique le sang sur les parois vasculaires artérielles. Elle se mesure en deux temps une tension des artères pendant la phase de repos du cœur (diastolique), soit le moment où il reçoit le sang, et une tension des artères lors de l’impulsion cardiaque (systolique), quand le cœur envoie le sang vers les poumons.

La tension artérielle, le rythme cardiaque et le débit sanguin sont des paramètres en perpétuelles variations pour permettre l’adaptation de l’organisme à son environnement. Ainsi, le débit sanguin augmente lorsque les vaisseaux diminuent de diamètre et se rigidifient. La tension artérielle monte instantanément, permettant une meilleure irrigation et oxygénation des tissus et organes pour subvenir aux besoins. Les pressions systolique et diastolique doivent cependant rester dans des normes physiologiques (14 mmHg pour la systolique et 90 mmHg pour la diastolique). Au-delà de ces seuils, lorsque l’hypertension artérielle (HTA) s’installe sur le long terme, elle favorise l’apparition d’une fatigue du cœur qui travaille plus que la normale et d’une altération des parois vasculaires qui, mises à l’épreuve en permanence,  auront tendance à se rigidifier. les artères les plus fréquemment touchées sont celles qui irriguent les reins, le cerveau (la carotide), le cœur (les coronaires) et les membres inférieurs. Les risques d’insuffisance rénale, d’accident vasculaires cérébraux, d’artériopathie des membres inférieurs et d’infarctus du myocarde sont donc nettement augmentés.

Le chef d’orchestre neurovégétatif

Si dans l’immense majorité des cas, l’hypertension artérielle est dite « essentielle » – c’est à dire qu’elle n’est due à aucune cause apparente -, plusieurs facteurs augmentent sa prévalence. Parmi eux, le surpoids, l’âge, qui amène une perte d’élasticité des vaisseaux, la sédentarité, les excès alimentaires, les hyperlipidémies et…le stress. Dans tous les cas, la commande principale d’autorégulation exercée par le système nerveux autonome (ou végétatif) se perd, le réseau vasculaire ne se relâche plus, il n’a plus de moment de répit et de reconstitution et la pompe cardiaque n’a d’autre solution que de se plier à cette tension permanente.

Pour maintenir l’état de bonne santé, le système nerveux autonome possède deux pôles: un activateur, appelé système sympathique, qui n’est autre que le système de l’adrénaline et du stress, et un ralentisseur, appelé parasympathique, qui met au repos l’organisme. Ils forment un duo très complémentaire: un côté yang et un côté yin, dirait-on en médecine chinoise, où chacun a un rôle essentiel. Lorsque cette harmonie est cassée en raison du surmenage ou bien d’un contexte psycho émotionnel défavorable, le premier des symptômes est l’augmentation de la tension artérielle et les troubles du rythme cardiaque : premiers signes qui doivent alerter pour éviter l’escalade vers les pathologies cardiovasculaires, voire métaboliques (diabète, hyperlipidémie).

Impact neurovégétatif par voie olfactive

L’aromathérapie constitue un outil particulièrement adapté et efficace sur l’HTA liée au stress. Dans ces circonstances de défaillance nerveuse et de perte des processus d’autoréparation du corps, elle n’a de cesse de ré harmoniser et de réveiller les forces d’autoguérison. Dans cette indication neurovégétative, une des portes d’entrée préférentielle des huiles essentielles (HE) est la voie olfactive. Les molécules volatiles vont cheminer par le biais du nerf olfactif pour atteindre le système nerveux central, le cerveau, qui est l’endroit privilégié pour obtenir un impact neurovégétatif. Par ce biais, l’aspect informationnel des HE a en plus un retentissement intérieur et profond. Associé à l’impact moléculaire sur les neurotransmetteurs, notamment la sérotonine, le GABA (acide aminobutyrique) et l’acétylcholine, le retentissement nerveux est instantané et puissant. Tous les rythmes sont modifiés : le corps physique se relâche, les pulsations cardiaques ralentissent et la fréquence respiratoire aussi.

Par Aude Maillard avec l’aimable autorisation de Plantes & Santé

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