Entretien avec Sophie Mise Le Bouleise

18 septembre 2013

Sophie Mise Le Bouleise est commissaire générale de la Fête de la Gastronomie, sous l’autorité de Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce, et du Tourisme.

Déjà enfant, Sophie Mise Le Bouleise concoctait du beurre avec sa grand-mère près de Vannes, et s’étonnait des goûts différents selon les saisons. Passionnée par la gastronomie, la richesse des sensations qu’elle procure, les artisans, les savoir-faire et les produits de qualité depuis toujours, elle consacre tout son temps libre à des expériences gastronomiques souvent liés aux produits et aux artisans cuisiniers. Près de 20 ans d’expérience dans les métiers de la culture, de la communication et des stratégies de territoire l’ont conduite à la rencontre de sa passion.

Pouvez-vous nous présenter la Fête de la Gastronomie ?

Lancée le 22 février dernier par Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, l’édition 2013 de la fête de la gastronomie est fondée sur les valeurs du partage et du vivre ensemble. Elle permettra de mettre à l’honneur la richesse et la diversité des produits, des cuisines, des savoir-faire, des professionnels, des passionnés ou amateurs de cuisine qui participeront à cette grande fête populaire.

Grand rendez-vous de la gastronomie dans sa diversité et son exhaustivité, elle implique les professionnels de très nombreux secteurs : hôtellerie-restauration, agriculture, artisanat, pêche, viticulture, marchés, mais aussi les arts de la table, le tourisme, ou encore la formation professionnelle. En 2012, plus de 150 000 professionnels ont permis l’organisation de 3 800 événements dans toute la France.

À l’initiative de Sylvia Pinel, la fête de la gastronomie sera célébrée cette année durant trois jours, les vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 septembre, afin d’étendre les projets, d’élargir les publics et de donner à la fête une dimension d’événement touristique de grande ampleur. Durant ces trois jours de septembre, la fête de la gastronomie réunira acteurs privés et publics, professionnels, grand public et amateurs de bonne cuisine de tous âges, autour d’événements très divers organisés sur tout le territoire : banquets populaires, dégustations, menus spéciaux dans les restaurants, présentations des métiers, visites d’entreprises ou d’exploitations agricoles, exposition, ou encore animations de rue …

27 grands chefs des 27 régions de France se sont engagés à créer cette année une recette simple et gastronomique à bas coût (5 euros) pour la fête de la gastronomie. Ces recettes seront offertes à tous et consultables sur le site de la fête et chacun pourra ainsi découvrir et cuisiner de grands plats.

Les enfants auront aussi toute leur place dans la fête et un concours de dessin, qui aura lieu cet été autour de la gastronomie, a été conçu spécialement pour eux.

Pour cette édition 2013, retrouvez 7000 événements dans toute la France.

www.fete-gastronomie.fr

Cette année vous avez impliqué  Natexbio, Synadis Bio et la FNDE (Fédération Nationale de l’Epicerie) pour faire découvrir les produits BIO. Pourquoi une telle initiative ?

Le bio doit être mis en avant, mieux compris, mieux développée pour voir le lien entre les techniques traditionnelles d’élevage et l’agriculture, qui était « quasiment » bio dans les années 50 et a évolué pour des raisons de productivité, d’efficacité, faisant entrer de plus en plus de techniques « complexes ». le respect de la terre, d’où vient la vie, est fondamentale.

Quels seront les temps forts de l’évènement « Le BIO fête la gastronomie ! »

Synadis Bio et la FNDE ont invité leurs adhérents à s’inscrire individuellement, vous pouvez retrouver tous ces événements grâce à notre moteur de recherches sur notre site internet.

http://www.fete-gastronomie.fr/fr/evenements/

Quels conseils donneriez-vous aux professionnels du bio pour faire découvrir leurs produits au grand public ? 

Il faut prendre conscience que les produits bio ne sont pas tristes, et rébarbatifs. Il faut les mettre en situation, les faire gouter (par exemple une tomate « pasteurisée » et une tomate cœur de bœuf bien mûre), et faire prendre conscience de la quantité de traitements sur les produits.

On dit qu’une alimentation saine nécessite une meilleure connaissance des aliments et une préparation à la maison. Partagez-vous cette idée ?

Oui il faut avoir une bonne culture des aliments, des saisons, une base technique de cuisine. Cette idée c’est ma vie depuis au moins 20 ans

Les produits bio nécessitent de cuisiner un peu plus que d’habitude. Selon vous cet événement peut-il déclencher l’envie de cuisiner et contribuer de la sorte à l’engouement général pour les produits bio ?

Sur les fruits, les viandes, les légumes le bio ne demande pas plus de cuisine que d’habitude sur des produits frais. Je souhaite que cet événement déclenche l’envie de cuisiner, et une meilleure connaissance du bio, du goût, de la saisonnalité, et des techniques de culture.

A titre personnel vous consommez des produits bio. Pour quelles raisons ?

Oui cela représente 80 % de mon alimentation. Je suis petite fille d’agriculteur, et il avait un potager. Je pense que le corps assimile les produits chimiques, et que cela constitue une pollution de notre corps.

Quelle est la formule gagnante de votre hygiène de vie ? Avez-vous un conseil à donner à nos lecteurs ?

La rigueur, tellement assimilée pour moi qu’elle ressemble à une hygiène de vie : nourriture, horaires, yoga, développement personnel. Je dois être en forme pour faire face à ma vie professionnelle exigeante. Prendre soin de son corps n’est pas une corvée, les bienfaits de cette hygiène sont plus puissants que les contraintes rencontrées.

Propos recueillis par Natexbio

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