Le e-commerce dans la filière bio : un enjeu de taille

29 novembre 2018

Devant l’ampleur du phénomène e-commerce, qui doit faire partie du présent et de l’avenir du secteur bio, nous avons choisi de traiter ce vaste, et non moins essentiel, sujet en plusieurs volets. Cette introduction sera consacrée à l’importance de ce mode de consommation dans les habitudes d’achats des clients et, par conséquent, à l’intérêt qu’il aura pour le commerçant. Nos prochains articles vous feront quant à eux découvrir plus en détails les différents acteurs du e-commerce dans la bio, des transformateurs aux distributeurs, en passant par les diverses marques et autres pure-players. Nous aborderons également les différentes façons d’utiliser le e-commerce en B to B.

Le e-commerce prend de l’ampleur dans la bio

Plus de la moitié des Français ont acheté, en 2017, des produits et services sur internet, parmi lesquels 29% de produits d’alimentation, pour un total de 81,7 milliards d’euros dépensés*. Et ces chiffres continuent d’augmenter chaque année. Le constat est donc sans appel : le e-commerce, porté par une génération hyper-connectée, fait partie du quotidien des consommateurs.

La présence sur ce marché de puissants e-distributeurs, tels qu’Amazon Prime Now, Greenweez et la grande distribution dans son ensemble, doit inciter les acteurs de la filière bio à être en capacité de répondre aux besoins de la clientèle dans ce domaine.

En effet, Internet est devenu le 5ème circuit de distribution bio après la grande distribution, les magasins spécialisés, la vente directe et les artisans commerçants. Par ailleurs, 100% des clients qui ont utilisé le drive ont acheté au moins une fois des produits bio. Cependant, les distributeurs spécialisés sont encore trop peu présents sur le web, l’enjeu est donc de taille pour s’adapter à ce mode de consommation.

 

 

Vendre en ligne pour attirer la clientèle en magasin

Il devient, pour cela, indispensable de posséder un site e-commerce, tout en proposant diverses modalités de collecte ou de livraison. Les possibilités sont nombreuses : « click and collect », livraison à domicile, drive piéton, point relais… Et ce en les adaptant aux valeurs portées par la bio. Plusieurs distributeurs proposent en effet de la livraison à pied, en vélo cargo, en voiture électrique, et utilisent des contenants consignés pour transporter leur vrac.

Internet n’est, par ailleurs, pas synonyme de baisse de fréquentation et peut générer du trafic en magasin. En effet, 33% des e-acheteurs ont profité du retrait d’une commande dans un point relais ou un magasin pour acheter d’autres produits sur place. Notons également que 73% des e-commerçants possédant une TPE/PME ont constaté une augmentation de la fréquentation et 65% une augmentation du chiffre d’affaires en magasin physique*. Les pure-players ont ainsi bien compris l’avantage qu’ils avaient à proposer ces deux modes de distribution. Amazon, qui a déjà plusieurs magasins aux Etats-Unis, a ouvert une boutique éphémère à Paris à l’occasion du Black Friday. Il a par ailleurs fait l’acquisition de la chaîne de magasins bio Whole Foods, le plus gros rachat de son histoire. Greenweez, spécialiste du bio, a été acheté par Carrefour en 2016. Ce site de vente en ligne, qui connaît une croissance fulgurante depuis sa création, envisage lui aussi d’ouvrir des points de vente physiques. Ces stratégies de géants du e-commerce montrent tout l’intérêt de combiner point de vente, digital et bio.

Le web ne signifie pas non plus la fin du lien relationnel avec sa clientèle. Bien au contraire, la présence sur les réseaux sociaux, et notamment Facebook et Instagram qui offrent de nombreuses possibilités d’interactions avec les internautes, permet non seulement de travailler sur sa relation client, mais également d’assurer son service après-vente. Ils sont eux-aussi utiles dans une stratégie e-commerce puisqu’ils disposent de boutons « Acheter ».

Enfin, les internautes sont de plus en plus nombreux à faire des recherches de prix ou de produits en ligne, avant de se rendre en magasin. Cette pratique, appelée le « web to store », illustre l’importance d’être a minima présent sur internet, mais également de proposer un site intuitif et optimisé pour les ordinateurs, smartphones ou tablettes. Car sur les 37,5 millions de Français qui achètent sur Internet, 12,1 millions ont déjà effectué un achat depuis leur mobile*. Des chiffres qui non seulement donnent le tournis, mais donnent surtout à réfléchir sur la nécessité d’adopter une stratégie digitale.

*Source : FEVAD

Par Alice Roznowiez

Photo by Brooke Cagle on Unsplash

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