La qualité des produits biologiques au cœur des échanges du colloque RMT TransfoBio

14 décembre 2018

Organisé cette année par l’ITAB et le SYNABIO, le colloque annuel du RMT TransfoBio[1] se tenait ce jeudi 13 décembre à Paris. Un événement qui se voulait collaboratif pour aborder le thème des procédés de transformation en bio.

Ce colloque a ainsi réuni une 70aine de participants, acteurs de la filière bio (producteurs, transformateurs, conseillers techniques, chercheurs…), pour une journée d’échanges et de partage de connaissances.

La question de la qualité des produits bio est considérée de plus en plus de façon holistique. Que ce soit dans l’approche portée par le RMT TransfoBio ou dans les projets de recherche menés par l’INRA, elle intègre les impacts nutritionnels, technologiques et environnementaux.

Ouverture du colloque RMT TransfoBio par Jean-Michel Bohuon – ©Ingrebio

Trois entreprises sont venues apporter leur témoignage sur leur stratégie d’optimisation de la qualité de leurs produits bio transformés. Procédés industriels plus respectueux (basse température par exemple), démarche qualité analytique et humaine, qualité nutritionnelle des produits (notamment contrôle de l’index glycémique), relation de long terme avec les fournisseurs, bonne connaissance des matières premières… autant de stratégies qui contribuent à produire des produits bio de qualité sanitaire, gustative, écologique ou sociale.

Dans le cadre du RMT TransfoBio, un axe de travail est dédié aux procédés. Le groupe d’experts français travaille depuis plusieurs années à faire émerger les bonnes pratiques des procédés de transformation et les meilleures technologies disponibles compatibles avec les principes fondamentaux de l’agriculture biologique. Ce travail s’inscrit également dans le cadre du projet CORE Organic[2] européen ProOrg. Ce dernier vise à élaborer un guide de bonnes pratiques pour la transformation des produits bio. Tous les participants au colloque ont pu contribuer à ce projet en apportant leurs idées sous forme d’ateliers collaboratifs.

Mais on ressent aussi fortement la nécessité de preuves scientifiques qui démontreraient les impacts positifs de l’alimentation biologique. Dans ce contexte, Emmanuelle Kesse-Guyot, Directrice de recherche à l’INRA et épidémiologiste, a présenté un état des lieux de l’évaluation de la durabilité des régimes alimentaires. Les travaux qu’elle dirige, sont basés sur l’étude de la cohorte Bionutrinet[3], qui a pu segmenter la population de « nutrinautes » en fonction de leur niveau de consommation de produits bio. Ses résultats démontrent notamment l’impact d’une consommation bio régulière d’un point de vue nutritionnel, économique, santé (exposition aux pesticides de synthèse) et environnemental. Ces études épidémiologiques ont fait l’objet de plusieurs publications scientifiques[4] ces dernières années et d’autres sont à venir.

Gaëlle Fremont – Ingrebio


[1] Le RMT Actia TransfoBio regroupe un ensemble d’acteurs du développement, de la recherche et de la formation autour de la thématique des produits transformés Bio.

[2] CORE Organic est le réseau de ministères et de conseils de recherche européens coordonnant et finançant des recherches sur les systèmes d’alimentation biologique.

[3] https://bionutrinet.etude-nutrinet-sante.fr/

[4] V. la récente étude sur les liens entre consommation régulière de produits bio et cancers

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