Les défis d’une consommation de produits marins durables

19 juillet 2019

Les années 90 marquent le début d’une prise de conscience des effets néfastes de la pêche industrielle tant sur la destruction des écosystèmes marins que sur la sécurité alimentaire des populations. L’aquaculture a pu être présentée comme une alternative à la surpêche, néanmoins les conditions d’élevage (densité importante, traitement aux antibiotiques…) et d’alimentation (nourriture à base de farines de poissons) dans les filières conventionnelles, sont loin d’être durables. Informés par les ONGs et les experts scientifiques, les consommateurs sont aujourd’hui conscients de la nécessité de pérenniser les ressources marines. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à se tourner vers des produits issus de la pêche et de l’aquaculture durable. Quel est l’état du marché ? Quelles sont les différents labels existants ? Et quelles sont les tendances en terme de consommation et de distribution ?

Label MSC pêche durable

D’après l’étude de Globescan 2018 réalisée pour le Marine Steward Council (MSC) sur les attentes des consommateurs français en produits de la mer durable[1], 8 français sur 10 reconnaissent que la sauvegarde des océans passe par une consommation de produits de la mer durables et ils sont de plus en plus nombreux (74% en 2018 contre 69% en 2016) à se dire prêts à changer leurs habitudes d’achat en faveur d’une alternative durable.

Comment répondre à la nécessité de filières marines durables ?

Mais la problématique de la pêche durable est complexe et peu comprise par les consommateurs français. Quel poisson manger ? Quand ? Quand on sait que 2/3 du poisson consommé en France est importé… Le label MSC est le plus reconnu par les consommateurs et il a l’avantage de couvrir l’international. Bien qu’il ait pu être critiqué par les ONGs de protection de l’océan, il semble satisfaire les transformateurs et distributeurs de produits de la mer soucieux de proposer à leurs clients des produits pêchés durablement.

Les filières de l’aquaculture, pour lesquelles il existe un cahier des charges européen biologique, sont aussi en pleine expansion. Avec un marché du bio en plein boom, les industriels de l’agroalimentaire qui développent des gammes bio ont aussi besoin de produits BtoB. Les circuits courts qui se développent et le marché de la restauration collective, qui pourrait bien décoller avec la nouvelle loi Egalim, pourraient être de nouveaux marchés pour ces produits durables. Les défis seront alors de pouvoir développer de nouvelles filières pour répondre à la demande tout en préservant l’environnement et de continuer à s’assurer que les référentiels des différents labels garantissent des produits durables tant d’un point de vue environnemental que social.

Pour en savoir plus sur les filières d’aquaculture biologique et de pêche durable.

Auteur : Celia Dupetit
Crédit Photo: Jacek Dylag


[1] Étude de Globescan 2018 pour MSC sur les attentes des consommateurs français en produits de la mer durable

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