« Réagissez !  » : La Maison de la Bio demande à Élisabeth Borne de redresser la barre

25 avril 2023

Par une lettre écrite, La Maison de la Bio, organisme rassemblant des organisations professionnelles de producteurs, transformateurs et distributeurs de produits biologiques, s’est adressée à la Première ministre. 

Elle l’enjoint à reconnaître l’insuffisance des efforts investis pour permettre à la France d’atteindre ses objectifs vers une transition écologique et alimentaire juste. La Maison de la Bio, à la suite de la Cour des Comptes, appelle à un changement radical dans la politique menée afin de respecter les engagements pris en matière de développement durable à l’horizon 2027. 

Face à l’inaction gouvernementale : l’amère constat de la Cour des Comptes 

Dans un récent rapport, la Cour des Comptes pointe du doigt l’échec du Gouvernement en matière de soutien à l’agriculture biologique. Depuis plus de vingt ans, plusieurs promesses ont été faites par les gouvernements successifs, mais aucun plan n’a permis de tenir les objectifs fixés. Le « Programme Ambition Bio » 2017-2022 est l’exemple le plus criant de cette léthargie politique. La promesse était claire : atteindre 15% de Surface Agricole Utile (SAU) en bio et 20% de la restauration collective publique en bio d’ici 2022. 

En 2023, un an après la fin de ce programme, seulement 10,3% de la SAU est dédiée à l’agriculture bio. Sans débat, il est manifeste que les moyens mis en place ne sont pas à la hauteur des promesses et des enjeux. Pourtant, le Gouvernement semble encore inerte face aux conséquences de son inaction : pour la première fois de son histoire, le marché de la bio a subi un retournement en 2021 avec une baisse de 1,3% des ventes de produits bio. 

A l’horizon 2027-2030, La Maison de la Bio appelle à un virage décisif ! 

Pire encore, la Commission Européenne juge ces objectifs intenables et demande à la France des clarifications sur de nombreux points. Selon la Cour des Comptes, pour atteindre ces objectifs, des mesures drastiques doivent être prises. Il faut entre autres clarifier les conditions de certifications environnementales, soutenir la transformation de produits BIO, promouvoir l’Agence Bio et penser l’agriculture bio comme un levier de l’autonomie française. 

Pour ces raisons, La Maison de la Bio appelle le Gouvernement à redresser la barre de toute urgence. L’ensemble des agriculteurs, des transformateurs, des distributeurs spécialisés, et des entrepreneurs du secteur de la bio interpelle Madame la Première ministre à prendre en compte ses recommandations et à changer de politique pour tenir ses engagements. « Les objectifs raisonnables et fixés en 2017 n’ont pas été atteints. Suivre ce programme n’était pas une option. Il est temps que le gouvernement clarifie ses intentions, nous espérons encore pouvoir l’accompagner pour faire de l’Agriculture Biologique un levier de l’autonomie et un vecteur du Développement Durable pour notre pays. » déclare Pierrick De Ronne, président de La Maison de la Bio. 

À PROPOS DE LA MAISON DE LA BIO : La Maison de la Bio a été créée afin de réunir les six principales organisations défendant les filières Bio (Cosmebio, Forebio, Natexbio, Synabio, Synadiet, Synadis Bio), rejoints en 2022 par Bio Equitable en France, BioPartenaire et Bio Valeurs. La Maison de la Bio représente
10 000 entreprises issues de l’agriculture, de l’alimentation, de la distribution, des cosmétiques et des compléments alimentaires. L’association défend une transition écologique et alimentaire juste, pragmatique et positive. Son objectif est d’améliorer de manière continue la Bio autour des valeurs de durabilité solidarité. d’équitabilité et de volonté d’innover. 

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