Le SYNABIO consulte ses adhérents et partenaires sur l’avenir du cahier des charges bio

28 septembre 2019

Plus de 130 acteurs professionnels de la bio se sont retrouvés ce jeudi 26 septembre lors de l’Assemblée Générale du Synabio. Dans un contexte effervescent, marqué à la fois par la croissance du marché bio et les changements réglementaires, le syndicat des transformateurs et distributeurs Bio avait mis à l’ordre du jour de cette journée les attentes en termes de cahier des charges bio.

Assemblée Générale du Synabio 2019
Photo Gaëlle Frémont

Jean-Marc Lévêque, président du Synabio, a rappelé les sujets d’actualité qui ont mobilisé le syndicat cette année : évolution du cadre réglementaire, changement d’échelle du secteur bio, et débat sur l’encadrement du chauffage des serres.

Les 5 axes de la feuille de route du SYNABIO

Au service des entreprises de la transformation bio sur les questions de réglementation, de qualité et d’approvisionnement, le Syndicat a présenté son bilan et sa feuille de route selon 5 axes stratégiques :

  • Porter une vision exigeante de la bio
  • Devenir un acteur incontournable de l‘alimentation
  • Accompagner le développement des filières bio
  • Structurer et fédérer les entreprises bio
  • Promouvoir la RSE

De nombreuses nouvelles actions sont annoncées pour l’année à venir sur chacun de ces axes. En particulier le nouveau référentiel BioED sur la RSE sera présenté le 8 octobre prochain lors d’un événement dédié à Paris.

Le Synabio se veut un lieu de proximité entre les acteurs de l’aval des filières bio. Il s’engage en faveur du respect des principes et spécificités bio, notamment sur la question des relations commerciales et accompagne l’investissement des entreprises vers plus de responsabilité sociétale.

Faire face au contexte

La croissance du marché, l’arrivée de nouveaux acteurs, le besoin de confiance des consommateurs… sont autant de facteurs qui bouleversent rapidement les marchés et le secteur bio.

Afin de répondre à ces changements, le Synabio et ses partenaires réunis au sein de Natexbio travaillent à faire évoluer leurs organisations professionnelles vers un modèle plus lisible et plus efficace, notamment en termes de communication. Pour faire face au Biobashing et au développement du « bio pas cher », le Synabio est notamment à l’initiative d’une campagne de communication forte qui sera lancée début octobre. Les entreprises Bio engagées prendront la parole dans la presse ainsi que via un nouveau site internet.

Quel cahier des charges pour la bio ?

Après un rappel des points d’achoppements laissés par le nouveau règlement bio mais aussi des avancées obtenues notamment grâce au travail des instances françaises, Charles Pernin, délégué général du Synabio, a laissé la place à une table ronde. Deux témoins des négociations qui ont abouti au nouveau règlement ont été invités à raconter leur expérience de ces débats.

Pour Stéphanie Pageot, représentante de la FNAB, les évolutions sociétales, poussées aussi par l’urgence climatiques sont tellement rapides, que le nouveau texte, avant même son entrée en vigueur au 1er janvier 2021, est déjà en retard. Ces évolutions sociétales ont d’ailleurs pu être étayées par l’intervention de Nathalie Damery, présidente de L’Obsoco, sur les mutations qui concernent l’alimentation et le rapport à l’éthique de l’aliment dans notre société.

Guy Reynard, adhérent du Synabio, et membre du CNAB à l’INAO, quant à lui, se réjouit de certaines avancées tout en regrettant des « reculades », qui auraient pu faire avancer la bio. Suite à cet impressionnant exercice de démocratie et de compromis au sein de l’Europe des 27 – tel que l’ont vécu ces témoins de l’intérieur – se pose la question pour la France, d’une bio plus exigeante.

C’est donc autour de cette question et des évolutions qu’ils aimeraient voir dans les 10 ans pour le cahier des charges bio, que les adhérents et partenaires du Synabio ont pu partager sous forme d’ateliers collaboratifs. Ces échanges ont montré que la majorité des participants souhaitaient que la bio qu’ils pratiquent reste exigeante. Les adhérents présents se sont majoritairement exprimés pour qu’un travail sur un cahier des charges français complémentaire au règlement européen soit envisagé.

Par Gaëlle Frémont

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